désir féminin : le blog

profession sexologue : Maryse FROCHOT

profession sexologue : Maryse FROCHOT

C'est quoi votre métier ?

Sexothérapeute certifiée, safe & bienveillante. Je vous accompagne de manière individuelle pour vous permettre d’atteindre un mieux-être sexuel et trouver des réponses à vos questions en prenant en compte votre passé, votre histoire, vos blessures et vos fantasmes. Et je guide les couples, pour vous permettre d’évoluer à deux (ou +), vous comprendre l’un et l’autre et apprendre à communiquer de manière positive et non violente.

Qu'est-ce qui vous a poussé à aller vers cette profession ?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été animée et passionnée par la compréhension de la sexualité. J’ai constamment plaisir à l’évoquer avec authenticité, sans tabou et sans honte. Et malgré tout, je me suis heurtée à plusieurs incompréhensions : Comment quelque chose d’aussi passionnant et aussi bénéfique pour le corps et l’esprit peut encore à notre époque provoquer une gêne pour bon nombre d’entre nous ? Pourquoi les personnes rencontrant un trouble sexuel s’oublient par peur d’en parler ou de décevoir sa/son partenaire ? Je ne pouvais plus me cantonner à accompagner mon entourage. Il fallait que j’agisse également au-delà ! De ce fait, j’ai complété ma formation par une formation en sexothérapie et en psychopathologie.

Comment se passe une consultation chez vous ?

La prise de RDV se fait en ligne sur mon site internet : marysefrochot.fr . Le premier RDV est gratuit, il est fait pour un premier contact rapide pour exposer votre situation et vos attentes et pour moi de comprendre rapidement vos attentes conscientes et inconscientes. Ensuite tout se passe par visioconférence sécurisée. La séance de sexothérapie est un temps d’échange en toute confidentialité. Nous installons, dès la première séance de sexothérapie, une relation de confiance mutuelle et cernons ensemble votre situation. Nous abordons les sujets souhaités et nous déterminons ensemble votre objectif qui deviendra notre fil conducteur. J’écoute et analyse votre histoire personnelle pour pouvoir vous accompagner vers un mieux-être, un épanouissement et apaisement sexuel en cohérence avec votre histoire, vos envies et vos objectifs. Vous êtes toujours accueilli.e.s avec bienveillance et jamais jugé.e.s, quelle que soit votre situation. Evidemment, il n’y aura aucune nudité, ni toucher sexuel lors des séances de sexothérapie. Grâce à la sexothérapie, vous allez pouvoir : Retrouver une sexualité épanouie et en cohérence avec votre histoire, vos envies et vos objectifs Vous libérer de votre jugement et de celui des autres Améliorer ou approfondir votre relation de couple Surmonter un ou des troubles sexuels auxquels vous faîtes face : trouble du désir, trouble de l’éjaculation, addiction sexuelle, problématique relationnelle, trouble du plaisir, problématique nouvelle ou enfouie au fond de vous (arrivée d’un bébé, abus sexuel…), douleur… Rétablir une communication et une écoute perdue dans le couple. Les téléconsultations également appelées consultations à distance présentent plusieurs avantages. C’est pourquoi, je vous reçois en visio pour répondre à plusieurs problématiques rencontrées par mes clients. Un accès facilité. Pour diverses raisons, vous êtes dans l’impossibilité de vous déplacer ; grâce à la visio, il existe une vraie solution adaptée à votre situation. Une gestion de temps simplifiée et détendue. Avec un emploi du temps bien (trop ?) rempli (déplacements, cours, travail, activités des enfants, embouteillages, recherche de place de parking…), la santé sexuelle est alors oubliée par manque de temps. Libre à vous d’effectuer votre téléconsultation le matin ou le soir, pendant une pause, pendant votre déplacement ou encore en voyage, selon votre situation. Une possibilité de suivi. Sans limite géographique, je vous reçois en sexothérapie. Cela peut faciliter vos recherches de sexothérapeute si vous habitez dans un lieu où cette profession n’existe pas. Une aide à la parole. Il est parfois difficile de parler en face à face en étant timide. La visio dans un endroit personnel peut aider certains de mes clients à passer outre cette barrière.

Un argument pour recommander l'écoute de podcasts érotiques ?"

Et si vous aussi, vous (re)trouviez une sexualité épanouie & harmonieuse ? Quand le sexe fait mal, c’est pas normal Le désir n’est jamais perdu, il est enfoui, et les outils peuvent aider à refaire surface “Pour vivre librement sa sexualité, il est indispensable de pouvoir la penser. Or, pour que quelque chose soit vraiment pensable, il faut qu’elle soit parlable.” Didier Dumas Posez-vous dans un endroit confortable et safe, et laissez-vous prendre au jeu. Yeux ouverts ou fermés, ressentez la puissance du son qui fait monter le désir.

Profession sexologue : Pascale Skomski

Profession sexologue : Pascale Skomski

C'est quoi votre métier ?

Je suis sexologue, j’accompagne les personnes à développer leurs compétences afin d’aller vers une sexualité plus épanouissante et savoureuse, vers une intimité apaisée et épanouie. Pour cela je les invite à aller à la rencontre de leurs émotions et de leurs besoins. Nous cheminons ensemble sur leurs représentations, leurs valeurs, leurs couples, leurs communications et leurs relations à leur corps.

Qu'est-ce qui vous a poussé à aller vers cette profession ?

Anciennement infirmière en psychiatrie, je me suis rendue compte du tabou de la société à parler de manière saine du plaisir et du désir. Après avoir accompagné pendant 20 ans les personnes à mieux vivre leurs émotions, je pense maintenant que la connexion tête, cœur et corps est primordiale. J’ai développé différentes compétences d’accompagnement tant au niveau du corps, de la méditation et des soins énergétiques.

Comment se passe une consultation chez vous ?

Mes accompagnements sont des programmes durant lesquels nous abordons différentes thématiques selon les besoins de la personne. Dans un cadre bienveillant et respectueux, nous travaillons sur les 3 axes : tête, cœur, corps. A travers un contenu théorique et scientifique nous abordons la physiologie, l’anatomie, la neuroscience… A travers des exercices corporels, nous allons en profondeur détendre le corps et l’autoriser à vivre les choses différemment. A travers les sens, nous ouvrons les portes du ressenti pour mettre plus de saveur dans l’intimité.

Un argument pour recommander l'écoute de podcasts érotiques ?"

Les podcasts érotiques permettent de développer les pensées érotiques. Chaque personne utilise différemment ses sens et l’ouïe est parfois sous-estimée dans la vie. D’autre part, mieux que les vidéos, les audios permettent aux personnes de laisser plus de place à leur imaginaire. Il m’arrive de conseiller des podcasts érotiques aux personnes qui manquent de désir sexuel, lorsque ces personnes osent se reconnecter à de telles pensées leur libido se réactive, la flamme se rallume.

Profession sexologue : Diane Deswarte

Profession sexologue : Diane Deswarte

C'est quoi votre métier ?

Je suis sexologue (non médecin), ou sexothérapeute !

Je me base sur une approche que l’on appelle l’analyse systémique : je prends en compte un individu à un instant T, dans son ensemble, dans son système (environnement familial, culturel, professionnel, amical, amoureux etc.) afin de trouver des solutions, de mettre en place de nouvelles habitudes et aller vers l’avant.

Mon domaine de prédilection, c’est le désir sexuel. Je reçois aussi pour des douleurs, de l’épanouissement et de l’exploration sexuelle, les difficultés à atteindre l’orgasme et à ressentir du plaisir, les troubles de l’érection et de l’éjaculation.

Qu'est-ce qui vous a poussé à aller vers cette profession ?

J’ai eu l’immense chance d’avoir droit à une éducation sexuelle de la part de mes parents, qui ont toujours répondu à mes grandes et petites questions sur la sexualité. J’étais très curieuse et en en discutant avec mes amies, je me suis rendue compte que tout le monde n’avait pas le droit à des réponses claires : personne ne savait rien sur le principal sujet de conversation dans les cours de récré.

Au lycée, j’ai lu l’interview d’une sexologue américaine et je me suis dit que je ferais ça en deuxième métier, quand j’aurais 40 ans. Finalement, juste avant la pandémie du Covid, j’ai décidé de sauter le pas et de tout mettre en place pour devenir sexologue (j’ai 28 ans aujourd’hui) ! Et depuis, je prends beaucoup de plaisir à faire ce métier, en plus de me sentir utile.

Comment se passe une consultation chez vous ?

Avant de prendre rendez-vous, il faut remplir un petit formulaire pour que je puisse préparer au mieux la séance.

Pour la première consultation, on apprend à faire connaissance, je pose de nombreuses questions (cette étape s’appelle l’anamnèse) sur un peu tous les aspects. Cette étape est très importante parce qu’elle permet déjà de mettre le doigt sur les problèmes mais surtout sur des pistes de solutions et de définir les directions vers lesquelles on aimerait s’orienter.

Ensuite, on échange – mon but n’est pas de donner directement des conseils mais d’accompagner la réflexion via des questions et des exercices pratiques.

En début de séance, je prends toujours des nouvelles, je demande avec sincérité comment la personne se sent et en fin de séance, idem : on fait un point sur le ressenti et l’intention pour la suite ! Ce sont les deux moments de la séance que je préfère car on peut percevoir l’évolution.

Un argument pour recommander l'écoute de podcasts érotiques ?"

Les podcasts permettent à l’imaginaire érotique de reprendre une place qu’il était sur le point de perdre, et ça, c’est inestimable.

Sexualité après cancer : la reconquête du plaisir

Sexualité après cancer : la reconquête du plaisir

Cancer. Six lettres qui effraient.

Plus jeune je n’y prêtais pas attention. Et puis, petit à petit, une amie, un pote, une voisine, un membre de la famille, tous touchés par cette injuste épreuve. 

Après avoir créé le podcast LE SON DU DESIR je suis allé à la rencontre de celles et ceux qui écoutent mes épisodes. 
Dès les premiers témoignages, j’ai pu lire les mots Chimio et Cancer. 
Des femmes pour qui la reconquête de leur corps passait par la reconquête du désir. Des femmes qui osaient bousculer les tabous pour accéder à cette petite victoire : le plaisir.
Je ne m’attendais pas à tout cela. Rien n’était prémédité. C’était juste le bon support, la bonne approche : le podcast.

photo by Jill Wellington

Aussi, mon expérience s’enrichissant, conseillé par des #sexothérapeutes, j’ai travaillé à des audios permettant à ceux qui le voulaient de se réapproprier leur corps.
C’est pour cela que je suis fier d’être présent aux côtés de l’Association Skin pour cette table ronde « Sexualité et cancer – Voyage au cœur de l’intime » à laquelle participe également mon amie Sandie Boulanger avec qui je développe ces jours-ci de nombreux audios.

voici le communiqué de l’Association Skin :

🗓 SAVE THE DATE 21/11 – Assistez à notre nouvelle table ronde “Sexualité et cancer – Voyage au cœur de l’intime” ! 

⚡️ La table ronde qui bouscule nos croyances, libère la parole et explore nos désirs ⚡️

Association Skin CCD Le Laboratoire de la Femme et
Alexis Ignaczak fondateur du podcast @lesondudesir sont heureux de vous
convier à l’Impasse bar Paris 11 – lundi 21 novembre, à partir de 18h30, pour
briser le tabou de la sexualité après l’épreuve du cancer. 
_😊 De la sensation de douleur au sentiment de honte, de l’incapacité à la culpabilité, plaisir solo ou plaisir en couple, réapprivoiser ses sens, son esprit et son corps est un défi à la hauteur du préjudice subi avec la maladie. 
Alors qu’est-ce que la santé sexuelle ⁉️ 
Comment retrouver le chemin du plaisir et s’ouvrir à la
joie ⁉️
_
Avec :

🌟 Marion Aupomerol, médecin gynécologue et sexologue au centre régional de lutte contre le cancer Gustave-Roussy
🌟 Sandie Boulanger, Psycho praticienne, sexotherapeute et somatothérapeute en cancérologie et en soins palliatifs
🌟 Caroline Grimaud-Pescher, témoin et membre de Skin – #Kfighteuse – Patiente-partenaire – Co-fondatrice @lekombatdesroses
🌟 Benoît Vanfleteren, témoin et membre de Skin
🌟 Cécile Reboul fondatrice de l’ Association Skin
🌟Magali ROCHEREAU, animatrice Radio France, productrice de @acoupsdepour.quoipodcast – Modératrice de la table ronde.
_

⏰  le 21/11 à 18h30
📍L’Impasse, 4 Cité Griset 75011 Paris
⚠️ Inscrivez-vous vite, nombre de places limitées.
✍🏼 https://lnkd.in/ev7tS533

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pour en savoir davantage sur Le Son du Désir, lisez ceci et abonnez-vous !

Halloween : entre peur et plaisir

Halloween : entre peur et plaisir


Halloween, c’est le moment dans l’année où on aime frémir, jouer à se faire peur et y prendre plaisir. C’est bien de cela dont il s’agit au final: tirer une joie d’avoir peur.

 plaisir halloween

peur et plaisir avec le son du desir pour halloween


Le Son du Desir a décidé de vous offrir un épisode spécial, idéal pour frissonner sous la couette.

Le Fantastique Fantasme Fantôme, c’est la découverte d’un Airbnb romantique qui se révèle être hanté.

Avec des fantômes ? Oui oui ! Spectres, fantômes, apparitions… tout y est : vous dormirez dans une chambre où d’anciens amants se font toujours entendre à travers les murs.


L’atmosphère frissonnante dévient rapidement érotique, sensuelle, orgasmique!


Découvrez un condensé de cet épisode sur toutes les plateformes de podcast sur toutes les plateformes de podcast ou ci-dessous !

mais pour profiter de la version complète :

devenez VIP Le Son du Desir !

(plus…)

les femmes et leurs histoires érotiques

les femmes et leurs histoires érotiques

Les femmes qui s’intéressent à l’érotisme sont-elles….?

À quoi pensiez-vous ?
Quelle cliché a-t-il bien pu s’insérer dans votre cerveau à la lecture de ces mots ?

Quand j’ai commencé Le Son du Désir  j’avais beaucoup d’idées reçues sur le desir féminin. Grâce aux auditrices et aux auditeurs de ce podcast, j’ai pu améliorer les audios pour les faire correspondre aux mieux avec leurs besoins.

Aujourd’hui, après près d’une centaine d’épisodes immersifs, j’ai pris la décision d’interviewer celles et ceux qui connaissent le mieux ce podcast : ses abonnés.

Dix interviews, dix confidences, dix échanges où l’intimité se dévoile.

Découvrez à travers les témoignages de nos auditrices pourquoi la découverte des podcasts érotiques a été bénéfique pour leur libido comme pour l’ensemble de leur vie personnelle.

liens vers le podcast pour tous les épisodes :

LE SON DU DESIR SUR APPLE PODCAST

LE SON DU DESIR SUR SPOTIFY

femtech et sextech : des sujets d’importance

Femtech et Sextech : des sujets d'importance

Histoire érotique Contes de la vie sexuelle d’un jeune homme romantique

histoire érotique à lire !

Les abonnés à la plateforme Le Son du Désir ont accès aux histoires Contes et Mythes de la Vie Sexuelle d’un Jeune Homme Romantique. Vous souhaitez lire une de ces histoires ? aucun problème ! c’est tout simplement ici :

Celle du Pont Marie

Afin de trouver l’âme-sœur, plusieurs approches sont possibles. La première attitude à adopter est celle de l’attentiste : elle consiste à ne rien faire et à espérer que la providence ou la chance placent chacun sur le chemin de l’autre. C’est un pari casse-gueule ! Il vaut mieux pour la réussite de ce plan présomptueux  avoir été doté de nombreux atouts physiques ou être né sous une bonne étoile. La seconde méthode est celle de l’action et elle a toute ma préférence : il s’agit là de provoquer le destin. Ainsi, souvent par le passé, pour séduire celle qui me plaisait, je suis allé au contact, c’est à dire que j’ai régulièrement fait le premier pas, même timide, mais résolu. 

Des rencontres

Quand j’étais étudiant, c’était à la cafétéria de l’université que je me présentais aux jeunes filles  que j’avais repérées pendant les cours magistraux. Puis, ce fut dans les cafés que j’allais à la rencontre d’inconnues qui répondaient à mes regards  Je me suis lié d’amitié et souvent bien plus que cela avec des dizaines de femmes ravies de faire ma connaissance dans des couloirs de musée, des files d’attente de cinéma, des fumoirs de boite de nuit, des spas de Palaces, des vestiaires de club de gym, des ascenseurs de casinos, des lounges d’aéroport,  des stations-service d’autoroute, des rames de métro, des cabines d’essayage et même des toilettes pour homme. J’ai toujours adoré le moment où les regards se percutent et se détachent aussitôt. Cette seconde où chacun se retient d’esquisser un sourire. Ce laps de temps où tout semble suspendu, qui s’offre au même instant au possible désastre comme à la conquête de la plus belle des promesses, en l’occurrence, celle d’un baiser. Je crois, pour cette seule victoire maintes fois remise en jeu, avoir bataillé sur tous les terrains, éprouvé toutes les situations, mêmes les plus périlleuses, même celles à priori  désespérées. Rien ne m’a jamais enchanté davantage que le gout exquis du danger inhérent à toute entreprise de séduction active. Dans ceci réside la vraie pulsion de vie.  . C’est donc pour en connaitre de nouveaux aspect et pour en ressentir toutes les nuances que je tente d’élargir sans cesse la palette de ce jeu si troublant. C’est pourquoi un jour je me suis mis en tête de me créer un profil sur une application de rencontres en ligne. Je n’ai pas cherché midi à quatorze heures, je suis allé au plus simple, au plus rapide  et j’ai choisi la plus populaire, celle qui permettait de swiper parmi toute une galerie de portraits de femmes généralement accortes, en espérant que certaines me trouveraient à leur goût. 

Essai d’une app de dating…

De fait l’expérience tourna court. : je n’avais pas envoyé valser plus de cinq suggestions de profils quand je m’arrêtais net devant un visage que je crûs curieusement reconnaître  tout en étant certain de ne l’avoir jamais croisé auparavant. De grands yeux, de longs cheveux, un  cou fragile et l’air énigmatique  d’une  Joconde 2.0 retinrent mon doigt au-dessus de  l’écran de mon téléphone. Où pouvais-je avoir déjà rencontré cette fille  dont le charme chatouillait mes souvenirs ? Je tachais d’en remonter rapidement le cours, en vain.  Mon doigt reprit son rythme pour faire  défiler l’ensemble des photos de cette inconnue qui me semblait si  familière. Je connaissais chaque lieu où avaient été fixés ses cinq portraits  : parmi ceux-là, un pont de Paris que  j’avais traversé  de façon régulière il y a longtemps. J’avais nettement reconnu le Pont Marie reliant  l’Ile Saint Louis depuis la rive droite et j’y vis un début d’explication à ce sentiment de déjà-vu. Peut-être avais-je croisé cette silhouette mélancolique lors d’une de ces balades que je faisais souvent à cette époque. Durant  des heures, je pouvais marcher en me demandant, lorsque je surprenais sur moi une œillade discrète, si je pouvais tomber amoureux de la personne qui venait de me la lancer. La réalité est que ce n’était pas une, mais  des dizaines de femmes qui me plaisaient à chaque fois que j’errais dans les rues de la capitale. Et si Celle du Pont Marie avait été l’une d’elles ?  .

Un homme et une femme

Je la contactai donc, sur l’application, en lui montrant l’intérêt que j’avais pour elle, et peu de temps après, par chance, elle  fit de meme avec moi. La sensation  de vivre une rencontre peu ordinaire, son impression d’étrangeté s’accrurent quand je lus le message qu’elle m’envoya : 

« Salut. On se connaît non? »

Troublé,  souhaitant rapidement  dénouer les fils de ce mystère, je lui proposai de convenir  d’un rendez-vous. Je continuais à n’avoir toujours aucune  idée où et comment nous aurions déjà pu, dans un passé proche ou récent, nous aborder. En guise de clin d’œil à sa photo et à mes propres souvenirs, je lui soumis l’idée  de la rejoindre  précisément à l’ endroit au dessus de la Seine où elle avait posé.  

Quand nous nous  y retrouvâmes  deux jours plus tard, l’impression de déjà-vu ne disparut pas. Bien au contraire.  M’envahit alors le sentiment étrange mais réconfortant de pouvoir  renouer avec un être proche qui m’aurait manqué.   Plus étonnant et bouleversant encore, elle m’avoua ressentir la même émotion. Alors que je m’avançai pour la bise d’usage, il s’en fallut de peu pour que je ne l’embrasse sur la bouche, comme si nous formions déjà un couple avéré.  Cela la fit rire, et s’excusa d’avoir peut être involontairement initié ce moment de confusion par un mouvement de tête trompeur. Je l’entrainai pour aller chercher une glace chez Berthillon car il faisait chaud ce jour-là. J’espérais secrètement que le froid brutal d’un sorbet  serait en mesure de  tempérer l’ardeur qu elle avait fait naitre en moi. Nous n’avions pas fait dix mètres qu’elle s’était déjà accrochée à mon bras, se surprenant elle même  de cette envie irrépressible de se rapprocher. Tout semblait  simple, naturel  entre nous, comme évident. Il n’y avait pas de question à poser, pas de gêne qui s’immisçait , pas  d’appréhension. Seule cette idée manifeste, cette petite pensée entêtante que nous étions faits l’un pour l’autre, grandissait entre nous. 

Chez le glacier, elle choisit une glace à la mangue comme j’aurais pu le prédire tandis qu elle me suggérait  le parfum citron, mon préféré.

le coup de foudre ?

Nous primes tacitement le parti  de ne pas  chercher à savoir où nous aurions pu nous rencontrer auparavant.  J’étais bien avec elle, à marcher sur les berges de la Seine en tenant sa main, le soleil nous faisant face. Nos cornets terminés, je pus enfin  a prendre dans mes bras. Je le fis naturellement, elle vint s’y  blottir sans timidité, comme apaisée, rassurée, offrant  son dos à  mon torse,  à mon nez le loisir d’humer le parfum de ses cheveux, à mes lèvres la possibilité  de chuchoter dans le creux de son oreille « tu étais où tout ce temps ? », avant qu’elle ne se retourne et que nos lèvres n’échangent un peu de chaleur   tendre et glacée. Il n’y eut  là encore point de surprise. Tout était spontané, sincère, et délicieux. Il était impossible de nous séparer. Je remis à plus tard ce que j’avais à faire dans la  soirée  afin de pouvoir la passer  avec elle. Après un diner italien chez Marcello où bien entendu  nous nous aperçûmes vouloir chacun commander exactement les même mets, nous partîmes danser dans un club tout proche, où immanquablement  nous fûmes excités par les mêmes sons, bougeant sur les mêmes rythmes, enivrés par les mêmes cocktails.

Une envie incontrôlable 

Nous y fîmes l’amour dans le fumoir déserté, après avoir flirté sur les canapés aussi longtemps qu’il avait été  tolérable de le faire avant de  plonger dans l’interdît. Nos mains avaient parcouru tout ce que nos peaux donnaient  à voir et à  caresser , jusqu’à ce qui leur  paraissait même  hors de portée. Là aussi , pour ne rien changer, nous nous entendions admirablement p sans quasiment nous  parler, notre connivence était totale, l’accord de nos  corps,  parfait . Je devinais où la toucher pour l declencher chez elle   une pluie de  plaisir, elle me prodiguait  les gestes et les mots que j’attendais pour faire éclater  le tonnerre irrévérencieux qui grondait en moi. Les basses de la piste de danse remontaient jusque dans cette petite salle. Là proies d’ une obscurité rougeoyante et de parfums de tabacs froids se faisaient face  deux fauteuils Chesterfield ainsi qu’un petit bureau sur lequel elle grimpa. Elle était belle, sur ce plateau de bois, offerte, mini-jupe sur les hanches, scrutant la porte d’entrée pendant que  j‘œuvrais en elle en respectant le tempo du son hypnotique qui nous était livré. Quand elle referma ses jambes derrière moi je sus  que c’était ainsi que j’avais toujours voulu être emprisonné, exactement de cette manière.. Je l’ai portée à bout de bras pour la faire glisser sur ce que j’avais de plus dur comme précisément  elle l’espérait, comme  absolument, elle l’attendait . Rien dans nos gestes  n’était trop lent ou  trop rapide.tout s’agencait dans une rare harmonie nous satisfaisant et l’un et l’autre.  Elle me parlait à  l’oreille y glissant  les mots les plus indécents qu’elle pouvait prononcer, dechiquetés  entre deux soubresauts de nos corps imbriqués . Par quelle prémonition, par quelle intuition avait elle su  que mon excitation augmenterait en  entendant , ces paroles là et non  pas d’autres ? à ? Comment avais-je pressenti  qu’elle n’attendait qu’une caresse plus transgressive  que les autres, plus centrée et plus profonde dans le plus intime de ses orifices pour se laisser embraser par la foudre d’un plaisir affolant  qui n’allait  en rien calmer nos débordements  incivilisés? Quelle importance ? Elle se mit à crier en mordant mon bras pour étouffer le volume de sa voix éreintée par la jouissance. Je ne m’arrêtais plus de faire bouger mes hanches. Je savais qu’il lui en fallait davantage bien avant qu’elle ne m’ordonne de lui accorder plus de ma personne. « Continue… continue ! » me lança-t-elle en sanglotant des larmes orgasmées. Comment aurais-je pu faire autrement ? Rien ne me retenait. J’étais à elle. Une tête ou deux était apparue  à l’entrée du fumoir, mais  nous n’en avions eu cure. Elles  n’avaient dû voir que mon cul et une paire d’escarpins qui enserraient mes cuisses jusqu’à en faire rougir la peau. Elle voulait jouir au plus fort. Je collai mes lèvres contre les siennes et  serrai son dos pour redoubler d’intensité, verrouillant davantage  l’étau de notre etreinte là où nous étions reliés. C’était moi qui grognait le plus à présent, saisissant avec force ses hanches qui m’obsédaient. Il n’y avait plus que nous deux sur terre et nous nous retrouvions. Où l’avais-je vue précédemment ? A quel moment ? Pourquoi ne l’avais-je pas reconnue ? Comment s’appelait-elle cette fois-ci ? Peu importe. Elle m’avait tant manqué que j’étais heureux de l’avoir à nouveau à moi . C’était elle et pas une autre. C’est  en lui criant « toi » que je vins délivrer l’éclair qui allait mettre fin  temporairement  à l’agitation qui nous rendait captifs. Je sentis alors une chaleur tiède émanant d’elle envelopper mon sexe. C’était comme s’il avait fallu que son corps échange avec moi, apporte sa réponse liquide  à la mienne. Tout le plaisir avait été vécu, et vaincu. Nous abandonnâmes alors le bureau, marqué par nos fluides, je jetai dans la poubelle mon préservatif, et nous regagnâmes le bar, pour finir de nous étourdir l’un contre l’autre. Elle était enfin là. Celle que j’attendais. Pour quelques temps au moins.

Elle et moi

J’avais sans doute tellement envie de faire correspondre mes désirs et fantasmes avec la réalité qu’il est possible que le souvenir même que j’en ai gardé ne soit pas totalement objectif. Ce dont je me souviens vraiment c’est cette question qui me taraudait l’esprit quand Celle du pont Marie se lovait tout contre moi : Recherchait-elle l’amour parfait quand j’étais moi à la poursuite de l’amour perdu ?

Alexis Himeros