Pourquoi les histoires érotiques font vibrer Google ?
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Pourquoi les histoires érotiques font vibrer Google ?
Une rapide recherche sur google nous apprend que chaque mois, environ 110 000 recherches en France se portent sur le thème des histoires érotiques. Un chiffre loin d’être anodin pour un genre qu’on ne revendique pas facilement lors des discussions entre amis.
Impossible de ne pas citer la saga fifty shades of grey (cinquante nuances de gris) d’EL James et ses 125 millions d’exemplaires vendus pour justifier du phénomène d’attraction qui perdure jusqu’à notre époque. Impossible non plus de ne pas évoquer le Quantique des Quantiques qui a traversé les siècles, ou la renommée sulfureuse du Marquis de Sade dont le nom a donné naissance au mot sadisme quinze ans à peine après sa mort en 1814. La littérature érotique séduit, charme, et s’est révélée être une passion pour bon nombre d’entre nous.
Les films les plus vus ou débattus sur les plateformes de streaming vidéo comme Netflix ou Prime ? Des créations entre romance et érotisme, comme 365 DNI ou Sexlife. Celles-ci s’inspirent directement de ce qui fonctionne en matière de littérature populaire.
Un petit tour sur Doors (ex – Rocambole) nous montre qu’une histoire étiquetée “sexy” s’est hissée dans le Top 3 des oeuvres consultées sur cette plateforme de lecture en streaming. Là-aussi, le genre captive.
Même constat du côté des ebooks kindle : la dark romance est en tête des ventes malgré les clichés sexistes exposés sur les couvertures de ces produits.
Quid des livres audio et des podcasts ?
Quid des livres audio et des podcasts ? Ça avance… doucement ! La faute aux habitudes de consommation de ce type de divertissement (l’audio) qui progresse péniblement en France.
Le Son du Désir offre plusieurs créations exclusives sous la forme d’histoires à écouter. Après les 7 leçons du Desir, la nouvelle série “Contes et Mythes de la Vie Sexuelle d’un Jeune Homme Romantique” se fait une place grandissante auprès des abonnés. Ici, pas de couverture aguicheuse, mais une promesse : du respect, de la bienveillance et… du sexe bien sûr !
Mais pour cette raison, le sexe, aucune publicité ne peut soutenir cette création sur les réseaux sociaux ! Facebook, Instagram et Twitter ont des algorithmes simples et puissants qui “lisent” chaque publicité : Tout ce qui évoque le plaisir sera banni. Tout simplement. Les mots “érotisme, charme, sensuel, sexy” sont autant d’alertes pour les moteurs de ces machines à clics. Ils renvoient aux oubliettes toute sorte de création de ce type, fut-elle éthique, anti-sexiste, ou non-déviante.
Il eut été simple de ne pouvoir les présenter qu’à un public majeur (et vacciné) ayant au préalable accepté de recevoir des annonces publicitaires réservées au + de 18 ans. Mais non.
C’est comme si l’érotisme s’effaçait au profit de la pornographie sexiste. Dommage pour un genre pourtant si recherché !