Pourquoi le mot PORN me rend triste.

Published by AH on

Pourquoi le mot PORN me rend triste.

Vous avez surement déjà croisé ce terme éloquent, FoodPorn, qui désigne des photos esthétisantes de nourriture, généralement en gros plan. Ce phénomène pas si récent s’est accru avec les réseaux sociaux et s’est transformé pour donner naissance à d’autres genres de passions photographiques zoomées. Sont nées le CarPorn (pour les voitures) le GunPorn (pour les armes) le RuinPorn (pour les maisons délabrées) et même le VinylPorn pour les fans de disques vinyles.

Vous l’aurez remarqué au premier coup d’œil, tous ces mots ont quatre lettres en commun : le P le O le R et le N. 

On aurait pu écrire FoodFan, Food Lover, FoodAfficionado, FoodAddict, FoodAdmirer, voire même FoodEnthusiast mais non. La ferveur populaire s’est emballée sur le mot qui désigne la représentation de l’obscène pour le rendre synonyme d’amour, de passion, et d’admiration de toute chose.

Des scènes aux allures de fin du monde

Le genre porno, c’est quoi ? C’est surtout Pornhub et ses clones : une représentation avilissante de la sexualité, un monde de soumission, d’asservissement, d’esclavage même (il suffit de suivre la formidable enquête du journal Le Monde sur la production porno en France pour s’en rendre compte), où la violence est reine.

Même si avec le FoodPorn on est à des années-lumières de tout cela, écrire PORN dans un mot pour qualifier quelque-chose de positif, c’est rendre légitime tout ce qui se cache derrière ce terme.

C’est pour cela que chez Le Son du Desir, nous militons contre le terme Audio Porn. En aucun cas nous ne souhaitons valider ces pratiques dégueulasses qui ont participé à construire le genre porno depuis des dizaines d’années. 

D’aucuns diront « Mais pas tout le porno… y’en a des biens » Bien sûr, mais c’est comme beaucoup de choses. L’écrasante majorité de ce qui construit ce genre porté aujourd’hui par la vidéo est gangréné par des dérives qui ont entrainé des viols, de la torture, du proxénétisme, et qui participent activement à répandre une vision de servilité de la femme, tout juste bonne à procurer du plaisir à son homme.

Accepter le terme AudioPorn c’est approuver ce que représente le porno et tolérer ses dérives. C’est dire « c’est pareil mais avec du son ».

Or, c’est tout sauf pareil. Le divertissement sensuel pour adulte doit être éthique, honnête, respectueux… et bien sûr excitant !

Alors AudioPorn ? non. Nous faisons des audios sensuels, intimes, érotiques.

Rendons à l’érotisme son vrai sens premier : aiguiser l’imaginaire de la passion du vice mêlé à la vertu !                      

Et puis… FoodErotica, ça a quand même plus de classe, finalement !

Categories: Uncategorized